Les chiffres de la rentrée scolaire
La bourse passe de 700 à 1260 DH pour les cantines et les internats
Quelques jours seulement nous séparent d'une rentrée scolaire qui aura lieu sous le signe de l'urgence. Celle de donner un nouveau tempo aux réformes contenues dans la charte de l'éducation, sous impulsion royale. En tout cas, le gouvernement ne s'est pas fait prier pour anticiper sur ce grand chantier avec des engagements chiffrés. Pas plus tard que mercredi dernier, le Premier ministre a présidé une réunion de la commission ministérielle de coordination des interventions au sujet de l'école.
Au cours de cette rencontre, Ahmed Akhchichine, ministre de l'Education nationale, a présenté un exposé assez révélateur des orientations à mettre en œuvre. Au-delà du débat souvent vague sur la qualité, l'école marocaine a surtout besoin de combler un déficit en moyens, devenu structurel. D'ailleurs, le bon sens ne voudrait-il pas que la qualité, terme cher aux ministres qui se sont relayés à l'Education, soit la résultante de moyens pédagogiques suffisants et non le contraire ? Justement, le ministre a insisté, par exemple, sur l'importance du transport scolaire qui sera renforcé et qui représente un facteur non négligeable pour garantir l'égalité des chances en matière d'accès à la scolarité. Le montant des bourses scolaires qui seront distribuées s'élèvera à 92,8 millions de DH et bénéficiera à 50.000 familles (90.000 élèves).
Quant à l'initiative royale d'un million de cartables, elle profitera pour cette rentrée à pas moins de 3,7 millions d'élèves. L'autre bonne nouvelle pour les écoliers et leurs familles a cette fois-ci trait aux cantines scolaires et internats. Akchichine a fait savoir, à ce propos, que la bourse scolaire trimestrielle sera portée de 700 à 1260 DH, tandis que les cantines seront ouvertes durant 180 jours. Et comme les arbres aux racines profon des sont ceux qui montent haut, la charte de l'enseignement autant que sa nouvelle turbine qu'est le plan d'urgence ont mis l'accent sur le préscolaire et le primaire.
Outre l'élargissement de l'offre pédagogique dans le primaire et le secondaire, le préscolaire bénéficiera d'un plan de mise à niveau au profit de 24.000 éducateurs et éducatrices en plus de la construction de plus de 230 classes dans les régions nécessiteuses et la remise de cartables et autres fournitures scolaires au profit de 7.000 enfants.
Il n'y a pas meilleure solution que de soigner le mal à son origine.
Tout le monde s'accorde à dire que le système éducatif marocain traîne le boulet de la déperdition scolaire dont les taux varient entre 6 et 8% dans le primaire. Le constat est alarmant au niveau du secondaire où l'abandon atteint 13,6% et le taux de redoublement 16,5%.
Particularité de cette rentrée, les enfants qui intégreront pour la première fois l'école bénéficieront de nouvelles méthodes pédagogiques et d'un accompagnement individuel.
La première année du primaire étant la base de la réussite dans les autres cycles de l'enseignement.
Doté de presque 20 milliards de DH sur trois ans (2009-2011), le plan d'urgence est, certes, cher mais indispensable pour sortir du cycle vicieux des vœux pieux auréolés de bonnes intentions.
Rien que pour l'année 2009, le budget de l'enseignement s'est vu gratifier de 8 milliards de DH supplémentaires. L'infrastructure scolaire et les ressources humaines en sont les principaux chevaux de bataille.
Notamment par la mise en place de 8012 structures scolaires nouvelles et 486 internats ainsi que le recrutement de 41.449 nouveaux enseignants durant la période de cette réforme au pas accéléré. En effet, le mammouth qu'on a essayé par tous les moyens de dégraisser a encore besoin d'efforts. Les déficits sont énormes et le budget de fonctionnement continue de compromettre le changement qualitatif tant attendu.
Mais l'éducation est aussi une question d'environnement. L'école ne peut être jamais isolée de sa région, sa commune ou sa ville.
Sans pousser le zèle jusqu'à appeler à un plan marshal pour sauver l'école marocaine, la collectivité locale peut jouer le rôle de relais voire même s'engager dans des projets innovants et spécifiques.
Publié le : 27.08.2009 | 17h01 LE MATIN
La bourse passe de 700 à 1260 DH pour les cantines et les internats
Quelques jours seulement nous séparent d'une rentrée scolaire qui aura lieu sous le signe de l'urgence. Celle de donner un nouveau tempo aux réformes contenues dans la charte de l'éducation, sous impulsion royale. En tout cas, le gouvernement ne s'est pas fait prier pour anticiper sur ce grand chantier avec des engagements chiffrés. Pas plus tard que mercredi dernier, le Premier ministre a présidé une réunion de la commission ministérielle de coordination des interventions au sujet de l'école.
Au cours de cette rencontre, Ahmed Akhchichine, ministre de l'Education nationale, a présenté un exposé assez révélateur des orientations à mettre en œuvre. Au-delà du débat souvent vague sur la qualité, l'école marocaine a surtout besoin de combler un déficit en moyens, devenu structurel. D'ailleurs, le bon sens ne voudrait-il pas que la qualité, terme cher aux ministres qui se sont relayés à l'Education, soit la résultante de moyens pédagogiques suffisants et non le contraire ? Justement, le ministre a insisté, par exemple, sur l'importance du transport scolaire qui sera renforcé et qui représente un facteur non négligeable pour garantir l'égalité des chances en matière d'accès à la scolarité. Le montant des bourses scolaires qui seront distribuées s'élèvera à 92,8 millions de DH et bénéficiera à 50.000 familles (90.000 élèves).
Quant à l'initiative royale d'un million de cartables, elle profitera pour cette rentrée à pas moins de 3,7 millions d'élèves. L'autre bonne nouvelle pour les écoliers et leurs familles a cette fois-ci trait aux cantines scolaires et internats. Akchichine a fait savoir, à ce propos, que la bourse scolaire trimestrielle sera portée de 700 à 1260 DH, tandis que les cantines seront ouvertes durant 180 jours. Et comme les arbres aux racines profon des sont ceux qui montent haut, la charte de l'enseignement autant que sa nouvelle turbine qu'est le plan d'urgence ont mis l'accent sur le préscolaire et le primaire.
Outre l'élargissement de l'offre pédagogique dans le primaire et le secondaire, le préscolaire bénéficiera d'un plan de mise à niveau au profit de 24.000 éducateurs et éducatrices en plus de la construction de plus de 230 classes dans les régions nécessiteuses et la remise de cartables et autres fournitures scolaires au profit de 7.000 enfants.
Il n'y a pas meilleure solution que de soigner le mal à son origine.
Tout le monde s'accorde à dire que le système éducatif marocain traîne le boulet de la déperdition scolaire dont les taux varient entre 6 et 8% dans le primaire. Le constat est alarmant au niveau du secondaire où l'abandon atteint 13,6% et le taux de redoublement 16,5%.
Particularité de cette rentrée, les enfants qui intégreront pour la première fois l'école bénéficieront de nouvelles méthodes pédagogiques et d'un accompagnement individuel.
La première année du primaire étant la base de la réussite dans les autres cycles de l'enseignement.
Doté de presque 20 milliards de DH sur trois ans (2009-2011), le plan d'urgence est, certes, cher mais indispensable pour sortir du cycle vicieux des vœux pieux auréolés de bonnes intentions.
Rien que pour l'année 2009, le budget de l'enseignement s'est vu gratifier de 8 milliards de DH supplémentaires. L'infrastructure scolaire et les ressources humaines en sont les principaux chevaux de bataille.
Notamment par la mise en place de 8012 structures scolaires nouvelles et 486 internats ainsi que le recrutement de 41.449 nouveaux enseignants durant la période de cette réforme au pas accéléré. En effet, le mammouth qu'on a essayé par tous les moyens de dégraisser a encore besoin d'efforts. Les déficits sont énormes et le budget de fonctionnement continue de compromettre le changement qualitatif tant attendu.
Mais l'éducation est aussi une question d'environnement. L'école ne peut être jamais isolée de sa région, sa commune ou sa ville.
Sans pousser le zèle jusqu'à appeler à un plan marshal pour sauver l'école marocaine, la collectivité locale peut jouer le rôle de relais voire même s'engager dans des projets innovants et spécifiques.
Publié le : 27.08.2009 | 17h01 LE MATIN